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Article du Monde sur le caoutchouc (7 mars 2015)

 

Bulletin des voeux décembre 2015

Douala autrefois

Ce recueil de cartes postales anciennes est une invitation à un voyage dans l’espace et dans le temps, depuis la création de Douala à la fin du XIXe siècle, jusqu’au années 1950.

Carte de la région de Douala à la fin du 19e siècle

carte Duala

A la fin du dix neuvième siècle, lorsque l’Allemagne étend son protectorat sur la Kamerun, quatre villages sont installés au fond de l’estuaire du Rio de Camaroes. ce nom avait été donné au fleuve par les explorateur portugais qui l’ont remonté au XVe siècle et avait remarqué l’extraordinaire population de crevettes (camardes en portugais) qui en tapissaient le fond, de là viendra le nom de Camreroun.

Ces villages correspondent à l’implantation des familles Duala sur les rives du fleuves; ils ont pout nom, en allant de l’val vers l’amont, sur la rive gauche, Bell (dont l’appellation traditionnelle est Bonado) Akwa (Bonaku) et Deido (Bonabela) et, sur la rive droite, Hickory (qui deviendra Bonabéri). Chacune des familles (ou villages) composant ces clans étaient installées au bord du fleuve, source de vie et de richesse, perpendiculairement à la rive comme l’illustre cette carte. ces clans étaient dirigés par des « Kings »

Les trois villages de la rives gauche qui ont donné naissance aux grands quartiers de Douala, sont séparés par deux arroyos, qui aujourd’hui sont en partie recouverts, la Mbopi entre Deido et Akwa, et la Besseke, entre Akwa et Bell.

Comptoir de la Woerman à Duala

photo p.7

« Combien différemment je m’étais représenté ce lieu et que je fus agréablement surpris ! Au long de la rive du fleuve Kameroun apercevait d’imposantes et élégantes maisons, le plus souvent en bois, couvertes de tôles , qu’on me désignait comme les factoreries des firmes allemandes anglaises représentées au Kameroun. Sur l’esplanade, devant chacune d’elles, les drapeaux qui avaient été hissés pour l’arrivée de notre vapeur, indiquaient les propriétaires et leur nationalité.

Surélevé au-dessus des factoreries, sur le plateauJoss, se dressait le beau bâtiment, massif et aéré, du gouvernement, qui, avec les maisons des fonctionnaires et les larges espaces verts tout autour, témoignait de l’activité du premier gouverneur allemand, le baron von Soden; A la suite du terrain gouvernemental s’alignaient les villages indigènes des Douala, par ailleurs invisibles du fleuve; pour désigner les différents villages, on utilise les noms de leur chef respectif: village Joss,  Akwa, Bell et Deido »

Ces lignes sont de l’explorateur allemand Curt von Morgenqui arriva à Douala le 27 juillet 1889 pour explorer le territoire et dont le journal a été publié sous le titre « A travers le Kameroun du Sud au Nord »

Maison de repos à Suellaba

 photo p.8

Avant d’arriver à la ville Kamerun, on remontait le fleuve du même nom en pirogue, en bateau à voile, ou plus tard en « vapeur ».  On passait et parfois, on s’arrêtait à Suellaba lorsqu’une marée trop basse rendait la navigation périlleuse.

Ce village semble avoir connu une réelle animation puisque, comme le montre cette carte postale oblitérée en 1913, l’administration coloniale y avait installé une maison de repos. On peut imaginer, en effet, que les séjours à la « colonie » des fonctionnaires du Kaiser (70 en 1900 et 238 en 1912) comme ceux des missionnaires ou des représentants des sociétés commerciales devaient être très longs et que Suellaba leur procurait une sorte de « dépaysement »

L’endroit a été également le point de concentration des forces franco-britaniques qui en juillets 1914 se préparaient à chasser l’Allemagne du Territoire.

Palmeraie à Suellaba

 photo p.9

 Cette carte postale de la même époque que la précédente, montre un autre aspect de Suellaba.

Le palmier à huile était une des grandes richesses du Kamerun, et l’huile de palme l’un des principaux produits (avec l’ivoire) que recherchaient les commerçants européens qui les échangeaient contre des tissus, des fusils, de la poudre, des machettes, des perles…du rhum, du tabac…

La culture industrielle du palmier à huile, contrairement à celle de l’hévéa (arbre à caoutchouc qui a longtemps été un produit de cueillette avant de pouvoir être exploité industriellement) s’est rapidement développé dans le cadre des sociétés à concessions, les « Gesellschaft »

Plus tard, Suellaba deviendra une « plage à la mode » pour citadins fatigués; aujourd’hui l’endroit a été rendu à sa vocation ancienne de village de pêcheur où a été tenté une expérience originale de développement coopératif.

Un lamantin du fleuve Wouri

photo p.10

La traversée de la baie de Manoka, avant d’arriver à Douala, pouvait réserver quelques surprises; les hauts fonds dans un chenal mal balisé, les épaves des bâtiments coulés par le commandement allemandes août 1914 pour faire barrage à l’arrivée des forces franco-britaniques ou bien la rencontre avec un lamantin.

Cette carte postale du XXe siècle en montre un beau spécimen. Cette espèce aujourd’hui protégée, a pratiquement disparu des criques du Wouri, le plus souvent piégé dans les filet des pêcheurs; il en subsiste encore dans certains lacs et, en particulier le lac Ossa près de Dizangué.

Le lamantin, créature mythique de l’univers aquatique, a souvent été assimilé aux plus célèbres d’entre elles : le « Mami Wata » ou « Lengu »

Le fleuve Kamerun près de Douala

 photo p.11

Le fleuve était un lieu très animé, on y circulait, on y pêchait, on y commerçait, etc. Cette carte postale des années 1900 fait revivre cette ambiance active et nonchalante à la fois; Curt von Morgen, quelques années auparavant écrivait, dans « A travers la Kamerun du Sud  au Nord »

« Quand on remonte pour la première fois le fleuve et qu’on vient jeter l’ancre devant les villages des Dualas, quand on voit toute cette animation sur l’eau, ces pirogues qui se succèdent sortant de partout, de toutes les rivières et criques qui se jettent dans l’estuaire du Kamerun, chargées de fûts d’huile de palme, de palmistes, d’ivoire, et de caoutchouc – des pirogues qui peuvent contenir quatre vingt à cent personnes- on est vraiment stupéfait par le volume des échanges qui se pratiquent déjà ici »

Le S.S. Comtesse Elisabeth

photo p.12

Parmi les nombreux bâtiments qui naviguaient sur le fleuve, le S.S. Herzogin Elisabeth que l’on découvre sur cette carte postale de la fin du XIXe siècle, était sans doute l’un des plus célèbres. C’était, en effet, le yatch du Gouverneur, et on peut l’imaginer montant et descendant le Wouri, témoin de la présence, de la puissance et de la détermination de l’autorité coloniale.

Il passa aux mains des forces franco-britaniques venues pendre possession du territoire de façon peu glorieuse.

« Le yatch à vapeur du Gouverneur, le Herzogin Elisabeth, fut découvert échoué dans la boue et le dock flottant avait été coulé. Ils furent tous deux renfloués et réparés et rendirent beaucoup de service à la marine; ils complétèrent la liste du tonnage conquis dont la valeur totale fut estimée à près de trois millions de livres » (Général E. Howard Georges: « La guerre dans l’Ouest Africain »: Togo 1914, Cameroun 1914-1916)

 1914…Forces anglaises…

photo p.13

C’est ce jour là, en effet, que le corps expéditionnaire franco-britanique, commandé par le général anglais Howard Georges et son adjoint, le général français J.Aymerich, entre dans Douala après une courte bataille navale sur le Wouri au large de Manoka, à la tête d’une flottille de bâtiments qui donneront par la suite leur nom à plusieurs rues de la ville: Ivy, Cumberland, Challenger etc…

Cette carte postale, datée du 21 octobre 1916, montre les préparatif du corps expéditionnaire qui va s’embarquer pour Douala.

Vingt quatre années plus tard, c’est par la même voie, mais avec des moyens bien plus modestes (trois pirogues) que le colonel Leclerc débarqua à Douala pour mener l’opération de rattachement du Cameroun à la France Libre.

La crique des Docteurs

 photo p.14

 Cette carte postale des années 1930 montre un « parc à bois » dans la crique  des Docteurs, qui recevait les trains de bois en provenance des chantiers forestiers installés le long des nombreux affluents du  Wouri.

A Manoka était installé une scierie spécialisée dans une transformation du bois de palétuvier avec lequel elle fabriquait des tonneaux destinés à recevoir l’huile de palme pour l’exportation. Ces fûts traversaient ensuite le Wouri pour remonter en barge le fleuve Moungo et rejoindre les huileries installées dans les plantations de palmiers. Par la même voie, ces fûts remontaient le Wouri pour le port de Douala, d’où ils étaient exportés vers l’Europe.

Le bois de palétuvier a bien d’autres vertus, les pêcheurs l’utilisent en effet comme cicatrisant et diarrhéique. Il est également apprécié comme bois de chauffage, car même mouillé il parvient à s’enflammer.

 Bulletin de liaison « Sernamby » juin 2016

Douala autrefois (suite)

Le premier port de Douala

 port-douala-1

Les premiers aménagements de la rive du Wouri, à hauteur de Douala, ont été entrepris en 1881 par la firme allemande Woerman Linie, à la suite d’accord avec les rois Douala. Jusque là, en effet les compagnies européennes, qu’elles soient anglaises, hollandaises, françaises ou allemandes n’avaient pas été autorisées à s’installer à terre et commerçaient à partir de bateaux-pontons amarrés au milieu du fleuve, les « hulks ».

De cette façon, les chefs douala se réservaient le monopole du commerce avec l’intérieur du pays et s’imposaient comme intermédiaires obligatoires.

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Cette carte postale est datée du 1er février 1910, mais la photo vraisemblablement plus ancienne montre le premier quai construit à hauteur du village d’Akwa, simple terre-plein obtenu après avoir frappé des palplanches au delà de la rive naturelle du fleuve et colmaté l’espace ainsi dégagé. Cette technique sera d’ailleurs utilisée automatiquement lors de toutes les extensions futures du port.

 Le Quai

port-douala-3

A la fin du XiXe siècle , les Allemands entreprirent la construction d’un véritable quai en béton, au pied de la falaise Joss que l’on voit sur cette carte postale datée du 1er février 1910; on remarque également le « wartf du gouvernement » construit à la même époque pour permettre au brick du gouverneur d’accoster quelle que soit la marée, d’où son nom.

Le chenal n’était que sommairement balisé, de jour uniquement, et le tirant d’eau utile atteignait exceptionnellement 6,80 mètres « aux marée de vives eaux »

Au premier plan ce dette vue, on remarque également les « bossoirs » utilisés pour maintenir les barques et les chaloupes de transbordement au dessus du fond vassaux du fleuve à marée basse

Ces travaux ont été exécutés par l’administrateur E.von Brauchitsch, sous l’autorité du gouverneur du territoire J. von Puttkamer. cet administrateur est considéré comme « le constructeur de Douala, il a transformé le village africain traditionnel en ville moderne: tracement de larges rues, assèchement du marécage de Bonaku, amélioration et agrandissement du port, construction de la digue (passage surélevé) entre Joss et Akwa, assèchement du marécage entre Akwa et Deido; début de la canalisation de l’eau courante à Douala »¹

¹ R.Gouellain: « Douala, ville et histoire »

 Vue du Quai

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Cette carte postale datée du 13 novembre 1901, donne une idée de l’animation du port au début du XXe siècle.

Les Allemands entendaient faire de Douala le port le plus moderne de la côte d’Afrique de l’Ouest, estimant que l’absence de barre lui donnait un atout déterminant par rapport aux autres ports de la côte

On voit ici la construction des futures « Ateliers de la Marine »

L’activité commerciale semble également soutenue, puisque, au wharf du gouvernement, est amarré un bateau en cours de déchargement derrière lequel on distingue le « Herzogin Elisabeth », brick du gouverneur, alors qu’un autre bâtiment de commerce attend à l’ancre, aumilieu du fleuve. A l’apparence de sa silhouette et de son gréement, ce navire semble être à propulsion mixte, voile et vapeur.

 

Bulletin de liaison « Sernamby » juin 2017

L’HISTOIRE DE L’HUILE DE PALME

STATISTIQUES CAOUTCHOUC 2017

STATISTIQUES HUILE DE PALME 2017